Le Moulin de Rambourg
Un superbe moulin à eau pour créer de la farine de blé à visiter !
Nesmy est aussi une commune touristique avec ses sentiers de randonnées, des loisirs, son paysage bocager, sa rivière (L’Yon), la Poterie de Nesmy, son centre bourg, le Golf de La Domangère, ses aires de loisirs, et bien sûr le Moulin de Rambourg :
Il est rénové depuis 1999 et visitable à NESMY :
– les horaires d’ouverture sur le site de l’Office du Tourisme
Voir aussi la page des activités de l’été sur ce site.
Voici son histoire :
» Quelle que soit l’étymologie de RAMBOURG, il est certain que, dès les premiers siècles de notre ère, sur une voie Romaine, au travers de l’Yon, il y eut là un gué à péage surveillé sans doute par un fortin.
Vers le 15ème siècle, on jeta sur la rivière un » Pontereau « , simple passerelle, d’où un hameau de cette époque, LA PLANCHE, a tiré son nom.
Et, dès lors, il arriva qu’on parlât du » Gué de la Planche « . Cette passerelle ne devint pont de 1,80 m de large, sur poutrelles de bois qu’en 1862, puis sur poutrelles de fer, en 1894. C’est en 1970 que furent créés le pont et la route actuels, surélevés au-dessus de toute menace d’inondation.
Auprès du gué, dès les temps romains, s’était groupé le hameau de Rambourg. Des recoupements, plus que des documents explicites, nous insinuent que les habitants, vers 1250, y bâtissent un moulin » à ève » ; une chaussée, bien agencée et qui suppose des techniciens avertis, fut construite de biais… et l’eau de l’Yon passe sous les pales de ce moulin à aubes, à la différence des moulins du Graon où l’eau, après un canal, tombe sur des pales à godets.
De bonne heure, dès 1300, pour pallier aux basses eaux de l’été, on édifia des moulins à vent, dits » Moulins Turquois » connus au temps des Croisades, car l’invention venait des pays Turcs : on ne sait pas où, au départ. Puis, vers 1550, à la Braudière et enfin, au 17ème siècle, sur le chemin de la future » Belle Croix « .
Les » fariniers « , comme on disait, n’étaient pas propriétaires de ces moulins, dits » à bans, banals « , car on publiait, on » bannissait « , les jours de mouture. Ils dépendaient de la Seigneurie de NESMY à laquelle ils devaient annuellement : 20 livres de farine pour les moulins à vent et, pour le » moulin à ève « , 100 anguilles et 145 L…. ?
Ce prix durera toujours, malgré la dévaluation. Il correspond :
– En 1 500 à 2 600 de nos francs actuels (en 1991)
– En 1 700 à 13 000 de nos francs actuels
– En 1 800 à 5 000 de nos francs actuels
– En 1 884 à 3 000 de nos francs actuels
A cette dernière date, les meuniers rachètent l’ensemble de la rente par un capital de 3 000 F (65 000 de nos jours).
Aux temps anciens, les fariniers devaient rendre la farine 24 h. après livraison du blé. Ils avaient droit au 1/6ème du blé : c’était leur paiement …
Ces meuniers de Rambourg, depuis des siècles, étaient de la même famille. On trouve leur nom dès 1680. Seule l’absence de documents interdit de remonter plus haut. Mais on peut affirmer au moins 350 ans de présence : un beau record !
Le 28 mars 1794, les Moulins de Rambourg, à eau et à vent, comme d’autres, subissent la Colonne Infernale de Goy-Martinière ; une partie fut incendiée ; les pales furent brisées. Peut-être furent massacrées quelques personnes, cachées vers l’Epinay : témoin un » Pré de la Croix « , au cadastre de 1810. Mais les victimes, comme toutes celles de ce jour affreux, sont restées anonymes.
Sitôt passée la Révolution, les meuniers réparèrent les moulins. Ils devaient aussi être » Amoulangeur » (charpentier réparateur de moulins). Il est sûr qu’en 1809, tout est remis en ordre, y compris les moulins à vent du Chemin de Belle Croix. Ces derniers fonctionneront jusque vers 1900, époque de la machine à vapeur de Rambourg, qui se substitue aux basses eaux. Puis, un échange de terrains avec tiers rendit celui-ci propriétaire des moulins à vent inutilisés : leurs moellons ont servi, parait-il, à la construction d’une maison de Buchenil…
En 1981, le Meunier a pris sa retraite – et le Moulin de Rambourg aussi. Mais la Commune de NESMY vient de l’acheter, en vue d’un » Mémorial « , où » Le Vieux Moulin de grand-père « , comme dit la chanson, méditera sur ses siècles de bons et loyaux services.
Cette nouvelle destination, ce songe actif et souriant, nous lui souhaitons de les poursuivre, selon une expression Liturgique : » IN SAECULA SAECULORUM « … « .
Abbé André BOUCHET
5 novembre 1991
Copyright 1999 Abbé André BOUCHET & MAIRIE DE NESMY. All Rights Reserved. Copies interdites sans autorisation.
En résumé :
Le Moulin de Rambourg existe depuis le 13 ème siècle. Situé à NESMY, près de La Roche sur Yon, c’est un moulin à eau qui fonctionne par la force motrice de la roue à aubes qui est entraînée par le courant de la rivière l’YON. Il en existait au moins une dizaine sur l’YON pour produire de la farine à la population. Des moulins à vent complétaient les moulins à eau. Le Moulin de Rambourg est le seul moulin à aubes sur l’YON qui ne soit pas en ruine. L’eau fait tourner les courroies et le broyeur, mais pour une marche permanente, une machine à vapeur est ajoutée vers 1900, remplacée par un gazogène à la mode à l’époque, puis par un moteur diesel à huile lourde en 1949, et enfin par un moteur électrique en 1955. La force motrice de l’eau servira jusqu’à l’arrêt du Moulin, en 1981, car elle réduisait de moitié la consommation d’électricité. La production était de 150 kilogrammes de farine par heure.
Le Moulin de Rambourg est depuis juillet 1999 un moulin à eau prévu pour être visité par tous, suite aux travaux de la Commune de NESMY, du SIVOM des Coteaux de l’Yon et de la Communauté de Communes du Pays Yonnais. Et c’est La Roche-sur-Yon Agglomération qui le gère désormais. L’Office de Tourisme de La-Roche-sur-Yon Agglomération en assure la promotion.
Le Moulin de Rambourg, en 1998, lors du Parcours du Coeur à Nesmy
Bonnes visites !
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